Sucre de Pastèque

Bon Noël à vous tous ! Merci pour votre soutien. La nuit a été mouvementée. Beaucoup de manœuvres. Mais le père Noël est quand même passé ! Je suis en route vers la Nouvelle Zélande maintenant, que je devrais atteindre pour le jour de l'an.

Après le vent de SE du début de semaine, je me retrouve bien haut par rapport à la Tasmanie. L'option de redescendre dans 35 nds de vent et dans le froid ne me tente pas vraiment... Par contre, traverser le détroit de Bass et ses îles est plus excitant. Car je vous l'avoue la navigation hauturière a son charme mais est un peu monotone. Slalomer entre les cailloux avec du courant c'est un peu ma deuxième nature. Dans la même idée, si le vent le permet, j'enchaînerai avec avec le détroit de Cook. Je voudrais revoir quelques paysages néo zélandais que j'aime.

             Acrostiches S eul au milieu de la mer, U n voilier solitaire parcourt le monde. C eci est mon rêve le plus précieux ; R etrouver une fois de plus le plaisir de naviguer E t de contempler les cieux. D E ux mois déjà et peut-être le doute s'installera... " P as toi! N'abandonne pas, Sébastien... À toi de jouer, dit l'Océan. S ors tes voiles! T rimaran, à l'assaut des flots! E t que je te voie faire le tour du monde! Q ue tu réussisses cette course. U n voyage extraordinaire! E t rends hommage à ton idole... Bernard Moitessier. » Ethan S ur la mer, U n bateau à trois coques navigue. C oquettes, les vagues dansent avec leur voile d'écume. R egarder à l'horizon E t traverser les océans sans fin. D es voiles, du vent E t en avant! P our accomplir le défi de La Longue Route : A vancer dans la bonne direction, S 'e

13/12/18       23H TU     80 jours      12 600 miles       12 degrés      100% d'humidité   

Première Terre en vue depuis les Canaries, l'île Saint Paul. C'est toujours une émotion spéciale, l'apparition d'une île à l'horizon, surtout une île australe. Et en plus, je retrouve les eaux territoriales françaises. Malheureusement ou tant mieux, le superbe mouillage à l'intérieur du cratère est interdit aujourd'hui, sanctuaire maritime. Bon et puis, la Longue Route c'est sans escales normalement, mais il va falloir que je trouve un endroit calme pour monter en tête de mât avant le Pacifique.

La Longue Route Cette course, Bernard Moitessier l'a créée. Cinquante ans plus tard, un navigateur veut y participer : C'est Sébastien Debierre Qui veut la faire en solitaire. Il veut peut-être trouver cette tranquillité, Seul face à la mer. Explorer en toute liberté, Sans poser pied à terre. Prendre le risque d'être effrayé, Face aux étoiles polaires. Et même d'être désespéré Sur ces flots déserts. Être solide face au vent, Admirer les dauphins. Être seul est parfois bouleversant, Même accompagné des animaux marins. Devoir naviguer sur un trimaran En étant heureux. Et voir de loin les continents, Il n'y a pas mieux. C'est la fin du désespoir, Beaucoup d'émotions. Pour lui, c'est difficile d'y croire, C'était une belle exploration ! Zach et Timéo (5° Molière)                                                  SEUL FACE à LA MER Seul face à la mer , Bercé par le bruit des

Mon occupation favorite ces deux derniers mois Après une incursion par 42 Sud pour me sortir d'une météo pas très favorable, je remonte vers 38 Sud en contournant l'anticyclone, pour éviter une méchante dépression. Avec les vents du Sud, c'était froid et humide en bas. Aujourd'hui, avec l'anticyclone il fait plus de 20 degrés et j'arrive à sécher l'intérieur. Malgré quelques soucis techniques dus à une usure presque normale, tout va bien à bord. J'ai hâte de pouvoir faire un cap direct sur le South East Cape. Deux mois en mer : 9000 MN.

De retour par quarante degrés Sud après dix ans d'absence. Mais ça ne va pas durer car je vais m'en faire expulser dès demain par un joli petit coup de vent du Sud. Le passage de Bonne Espérance fut chaotique avec trois jours d'arrêt au stand anticyclone. Puis trois jours de vent d'Ouest assez violent avec de sympathiques creux de 6 mètres et de belles déferlantes qui viennent cogner contre les coques. Maintenant à nous l'océan Indien.

14h 05 Encore une fois, je viens de me faire piéger dans l'anticyclone. J'en ai profité pour réparer la GV, finalement, j'avais des coulisseaux d'avance. Les coulisseaux ont sauté au niveau du ris, quand je prends des ris ça tire mal sur le premier. Je vais optimiser mes prises de ris pour que ça ne recommence pas. J'en ai profité pour renforcer les boîtiers des lattes renforcées. Je viens de m'apercevoir qu'il y a un accroc dans la trinquette. Je ne comprends pas. Elle a dû s'accrocher quelque part quand je l'ai envoyée en catastrophe pendant le coup de vent. J'ai aussi une entrée d'eau par la trappe de survie. Quand ça part au surf à plus de 10 nds la pression est tellement forte que ça écarte un peu le joint. Je viens de faire un joint de sika sur le bord d'attaque. J'espère que ça va stopper la fuite. Les régulateurs étaient trop exposés et ne fonctionnaient pas bien. Ils me servaient juste de girouettes. Je mets les pilote

17 novembre :                            9 h 03 Mer toujours très grosse encore pas mal de vent : 25/35 nds. Grain cette nuit, au moins 50 nds, j'ai cru que tout allait exploser. Mais non, juste 2 coulisseaux de la GV arrachés. Le régulateur tribord arraché aussi. Le reste a l'air de tenir.                                                   11 h 35 Pour les coulisseaux, évidemment c'est le truc que j'ai oublié de prendre en rechange. J'en ai des vieux de Sombrero ( le précédent bateau) je vais essayer de les adapter. Toujours grosses conditions, mais ça va.                                                    18 h 39 Le vent se calme, mais la mer est énorme. Ce qui fait que ça tape beaucoup. Et comme chaque soir, les grains reviennent. J'attends un peu avant de remettre de la toile. 18 novembre :                              6 h 50 Encore pas mal de vent ce matin. Mer toujours grosse. Ça devrait aller en s'améliorant dans la journée... Mais dans d

à 13 h 39 Hier soir, je pense avoir buté dans le courant des Aiguilles.La mer est devenue énorme et je n'avançais plus à rien. Dans un grain une déferlante m'a fait faire un empannage sauvage et j'ai bien cru que je perdais la GV. J'ai tout affalé et envoyé la trinquette et suis parti au Sud pour me sortir de là. Au lever du jour, j'ai renvoyé la GV 2 ris et fait de nombreux empannages entre les grains. Puis le vent s'est stabilisé et je fais route vers l'est à 8 nds, avec des surfs à 15 nds plutôt angoissants. Le cap des aiguilles bientôt et je suis dans l'Indien. En espérant que cela se calme un peu...

Le 10 novembre : L'anticyclone m'a happé ! Il n'y a plus qu'à attendre qu'il passe de l'autre côté. Décidément ce Cap de Bonne Epérance se fait désirer... Le 11 novembre :   11h02 48 heures que je suis empêtré dans cet anticyclone. Je n'arrive pas à m'en sortir. Dès que j'avance un peu, il me rattrape. Depuis le lever du jour, j'ai tout affalé et j'attends... J'ai donc hâte que le vent revienne et tant pis s'il est un peu fort. C'est la seule solution pour passer ce foutu cap ! La situation n'a pas l'air trop mauvaise si j'arrive à bien me positionner vers 37 S. Va falloir envoyer du bois pour bien rester devant puis faire le gros dos avec la trinquette pour le laisser passer. Si je peux faire 3 journées à 200 miles, ce serait parfait et à nous l'Indien !                               13h29 Toujours rien comme vent... Voici une photo, je ne sais pas si on verra les oiseaux cloués au sol, comme moi..

Le vent d'ouest léger ce matin est un peu nord. J'ai donc empanné pour ne pas me retrouver  plein vent arrière. J'ai envoyé le spi et on fait route plein Est presque sur le 39 Sud à 5 nds. En espérant que cela ne mollisse pas trop ! 11 degrés ce matin dans le bateau. La mer chaude bleu turquoise a fait place à l'océan glacial d'un vert profond.

le 4 novembre : Le vent se maintient et évidemment la mer se creuse.Je reste au près bon plein pour éviter le plus gros du vent mardi. Le 6 novembre : Le vent a bien monté cette nuit, la mer s'est creusée, 3/4 m très courte. Sucre se comporte bien mais ça tape dur. Ça commence à se rafraîchir sérieusement. Ça doit se calmer demain, et je regarderai pour la suite. Le 7 novembre : Bon ça y est le coup de vent est passé ! Ça a été un peu violent en fin de nuit. Beaucoup de pluie et au moins 30 nds. Mais Sucre passe vraiment bien dans la grosse houle, il a été conçu pour ça. Et puis la transition s'est faite brutalement comme toujours dans le sud. Le vent a viré ouest, Sucre a empanné tout seul, j'ai repris les écoutes et c'est reparti ! Apparemment c'est calme pendant 10 jours avant la prochaine dépression. Va falloir que je cravache pour passer ce premier cap et remonter Nord pour laisser passer l'engin... Voilà pour le moment.

À peine à 30 Sud et le vent vient de virer à l'Ouest. Empannage et cap sur le Cap . Avec le vent, la pluie est revenue et j'en profite pour tout rincer. Une belle houle s'est installée et les glissades commencent. On se croirait déjà dans les quarantièmes et je crois même avoir vu un albatros... Objectif Bonne Espérance dans une dizaine de jours. La route a l'air, pour l'instant, bien dégagée.

27 octobre. Nuit galère à louvoyer entre les grains. Le vent n'arrêtait pas de tourner. Puis mer très agitée ce matin. J'ai pu abattre un peu et ça va mieux. Pour l'instant je descends au 150 le long de la dépression. Après on verra où je serai. Là ça marche bien, presque vent de travers. Du bricolage, peu de lecture, mais quelques séries le soir. 28 octobre. Première baleine aujourd'hui. Non identifiée, un grand aileron assez pointu. Enfin au portant à 8/9 nds. 29 octobre. Avec le portant tout est plus facile !!! 200Mn/24h. Jolis surfs à 12 nds. Je continue la descente presque au cap. La chaleur et le beau temps sont revenus. La route n'a pas l'air trop mauvaise jusqu'au Cap.

Premier mois en mer et l'Atlantique me prépare sa première dépression. En attendant, je tricote des bords contre un vent d'est erratique semé de grains. Après un départ glacial du Golfe du Morbihan et une descente tout schuss du Golfe de Gascogne avec une pointe à 19 nœuds, la route vers les îles de l'Atlantique fut très agréable avec de jolis bords de spi. 36 heures de poteau noir et voilà déjà l'alizé du Sud Est. Depuis, je suis au près à longer l'Amérique du Sud. Et le près sur un trimaran c'est trois fois plus de chocs et de bruit tout en restant relativement à plat. Une grosse dépression doit passer d'ici quelques jours dans mon Sud. Je vais  gentiment la laisser circuler puis plongerai derrière elle à la recherche des vents d'Ouest.                                                      4452Mn / 30 jours

19 octobre à 13h02. Je craignais l'alizé et je ne suis pas déçu. 30 à 35 nœuds cette nuit, la mer est devenue méchante, impossible de faire de la vitesse sans tout casser. D'ailleurs en tapant dans une vague la girouette est partie... Ça se calme un peu ce matin, mais la mer reste grosse. Je descends gentiment au 210. Je devrais faire du plein sud à partir du 30W. Le près, c'est vraiment pas marrant !

36 heures déjà que je me bats pour essayer de sortir de cette zone abandonnée de tout vent constant.Ça a commencé samedi soir vers le 7 Nord, une météorite ou un bout de satellite a déchiré le ciel dans une grande traînée rouge a un mile dans le sillage. Puis plus de vent jusqu'au matin ou j'ai vu surgir un énorme nuage noir qui barrait l'horizon. Juste le temps de prendre trois ris et d'établir la trinquette et je me retrouve au près dans 40 nœuds. Obligé de faire un virement de bord car un immense bateau de pêche en train de dévaster la biodiversité se trouve en route de collision. Puis plus de vent et la mer dans tous les sens... Un peu plus loin, j'aperçois un navire au mouillage... Bizarre... Je regarde la carto et constate que je suis sur le Sierra Léone Rise, un haut fond au milieu de l'Atlantique, et ça doit être un bateau phare. Avec mon 1m40 de tirant d'eau, je n'ai pas eu de soucis, mais j'ai quand même eu un doute. Puis ce m

Après avoir laissé le Cap Vert à tribord, je me dirige plein sud vers la zone inter tropicale de convergence, plus connue sous le nom de "pot au noir". Je n'ai pas un très bon souvenir de mon dernier passage, une atmosphère très inquiétante avec de gros grains orageux. J'espère ne pas trop m'y attarder et récupérer rapidement l'alizé du SE de l'autre côté. Je vais me retrouver au près pour un long bord vers les côtes brésiliennes. Puis on verra comment me laisse passer l'anticyclone de Sainte Hélène. Tout va bien à bord, si ce n'est les 35° l'après midi !

Calme plat aujourd'hui, difficile d'avancer même sous spi. Mais bonnes conditions pour observer les cétacés. Le vent a tourné NO en fin de journée, en forcissant un peu. J'ai renvoyé génois et trinquette vent de travers, mais j'ai peur que cela ne tienne pas la nuit... Sinon tout va bien à bord si ce n'est les 30° l'après midi.

1er octobre 21h : Pas mal de vent aujourd'hui, 2 ris génois moitié roulé et trinquette. Vent de travers, moyenne à 8.3 nds. Je passe les Canaries demain dans la journée.J'ajusterai le passage en m'approchant. Ça doit faiblir dans la nuit et ça peut être amusant de passer entre les îles ! 2 octobre 16h : Finalement j'ai empanné juste après la petite île de Alegranza. J'ai eu peur d'être déventé derrière. Je me retrouve plein vent arrière, le spi en ciseau. Je vais passer la nuit à me dégager des Canaries et ensuite cap sur le Cap Vert ! 8 jours de mer : 1332MN au compteur.

"J'ai empanné au lever du jour, maintenant cap plein sud vers les Canaries. Il fait plus de 25° et j'ai enfilé mon premier short ! Je ne suis pas très loin de Gilles HUOT, j'ai appelé à la VHF, mais rien. Suite au dernier routage, je vais faire route entre Graciosa et Lanzarote. Je ne suis encore jamais passé par là ! A suivre... Toujours sous spi, mais plus pour très longtemps."

                                                        Premier poisson volant ! "J'ai renvoyé toute la toile ce matin. Hier 170mn/24h. Le ciel est gris, mais il fait très doux. Le trimaran reste très stable et le pilote barre sans trop de difficultés. Pour les régules c'est pas encore ça... La vie est rythmée par les manoeuvres et la météo. Le soir je regarde un film avec une tablette de chocolat !"

Quelques messages : - 8h50 : Bien dormi, malgré beaucoup de cargos. Peu de vent mais cap à peu près bon vers Madère. - 19h35 : Le vent a enfin viré Nord, mais reste très léger. J'ai envoyé le spi pour me sortir de là. Voilà la vie en mer !

Après une nuit agitée, mer désordonnée et déferlantes, le calme au large du Cap Finisterre. Sébastien a pu passer quelques coups de téléphone, il est très satisfait de Sucre de Pastèque qui a bien négocié les vagues et du nouveau pilote automatique Brian. Il vogue vers des zones plus calmes, vent de sud. Au près, le génois a repris du service et la trinquette est un vrai plus. 6/7 nds.

Départ de Larmor Baden sous le soleil et un petit vent sympa de NE. Voici les quelques messages qui expliquent la suite du périple : Premier jour : - 17h25 : Premiers dauphins et surf à 13 nds - 21h : Tout se passe bien à bord. Brian ( le nouveau pilote automatique ) pilote bien. J'ai pris un ris pour la nuit et établi la trinquette au cas où. Quelques cargos. La pleine lune... Deuxième jour : - 9h38 : Conditions musclées, Brian tient bon !  200mn/24h. - 19h45 : Grosses conditions : 3 ris trinquette. D'après les gribs les conditions seront meilleures en fin de nuit...

Le départ se confirme pour lundi 24 septembre au matin...

Nouveau pilote électrique pour barrer quand le régulateur ne sera pas efficace... Il nous vient direct de Californie... https://pelagicautopilot.com/

Essai de la Trinquette Alta Sails. Je compte la hisser au départ pour la totalité du tour. Je réduirai le génois et la GV pour adapter la toile au temps.

A Sucre de Pastèque tout est prêt pour une Longue Route... Ne manquent plus que des vents portants pour nous propulser hors d'Europe... A la lecture des derniers Gribs la fenêtre de tir pourrait être dimanche 23 septembre avant midi... Contrairement à ce que j'ai pu annoncer dans un excès d’enthousiasme, je ne m’élancerai pas de l’île d'Ouessant... Je vais simplement lever le mouillage devant l’île Longue dans le golfe du Morbihan, pour y revenir mouiller la pioche après ce petit tour... Et comme l'a écrit Bernard : partir de nulle part pour revenir nulle part... Le bateau c'est la liberté, pas seulement le moyen d'atteindre un but.

Merci à Marion, Stéphane, Sandrine, Loïc, Michèle, Jérôme, Yvain et le collège Jacques Prévert de Bourg-sur-Gironde de m'avoir permis d'acquérir cet Iridium go. On va pouvoir rester en contact.

Application de deux couches de Micron 350 fournit gracieusement par International à tous les concurrents de la Longue Route 2018. Qu'ils en soient ici remercié pour les bonnes glissades à venir...