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Affichage des articles du 2019

Reconstruction

Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir* Après un atterrissage en douceur, il est déjà temps de penser au nouveau bateau. Je n'ai jamais eu les moyens de mes ambitions pour la construction de mes voiliers. Là je n'ai plus de moyens du tout.  Je profite donc de ce blog pour essayer de trouver une solution. Soit un voilier d'occasion à bas prix. Soit du contreplaqué et de la résine epoxy et tout ce qui permet de reconstruire un nouveau bateau. Si vous avez des propositions à me faire, vous pouvez me contacter: sucredepasteque@free.fr *If Rudyard Kipling

Cap Horn en cargo

Toute la semaine, depuis ma récupération jusqu'au Cap Horn, le vent est resté entre 30 et 50 noeuds de N/O à Ouest, avec pluie et mauvaise visibilité et une mer toujours plus creuse. Même le Mineral Beijing avec ses 245 m de long et son tirant d'eau de 17 m donnait de sérieux coûts de gite. Je pense à Chanik et Alizés2 juste derrière. Je ne sais pas s'il est possible d'avoir de meilleures conditions sur ce tronçon. J'ai souvenir, pourtant, en Patagonie, de longues périodes de calmes et de soleil. Et je me dis que c'est peut-être aussi bien d'avoir cassé là, ça aurait pu être pire après... Cette fin janvier 2019 aura été sans répit. Finalement, il est apparu, entre deux grains, à une vingtaine de miles, le Cap Horn, comme dans mon souvenir... Pas de photos, pas d'émotion particulière, juste la sensation d'échapper à mon destin. Le pays de l'ombre se referme ici, il a gardé mon trimaran. La houle a enfin cessé, protégés par "Tierr

Photos ! Merci à tout l'équipage du Mineral Beijing !

                                                       "спасибі" L'équipage du Mineral Beijing et Sébastien. weather 5 hrs before arrival

Sucre de Pastèque n'a pas été sauvé du vent

Ça a débuté comme ça, je pensais avoir trouvé une solution au Sud pour arriver rapidement  au Horn. Sous gv 3 ris, je suis descendu sous 50 degrés Sud, ça filait bien  avec le Nord Ouest, bien que limite parfois dans les   surfs.  Le lendemain il y a eu la bascule au sud ouest et la houle est devenue énorme. Sous trinquette seule pour limiter les survitesses, j’arrivais à faire de l’Est à 1500 miles du Cap Horn.  Puis il y a eu une vague beaucoup plus grosse que les autres, le trimaran a littéralement décollé dessus et est retombé sur le flotteur tribord. Je n’ai rien constaté sur le moment. Dans l‘après midi j’ai commencé à entendre des couinements suspects à l’intérieur. J’ai inspecté les bras de liaison puis les flotteurs et j’ai constaté un léger déchirement de la strate sur le pont du flotteur tribord au niveau des bras de liaisons avant et arrière.  Il n’était plus question de continuer à faire route et je me suis détourné vers le Nord en dir

Sain et Sauf

Suite à une avarie, Sébastien a été secouru par un cargo chinois qui fait route vers la Hollande. Il va bien. Merci aux marins qui sont venus au secours de Sébastien. Merci aussi à la marine chilienne, au cross Gris Nez et aux aux coast guards Etats-Uniens. Merci à Chanik et Alizés2. Merci à Olivier Merbau. Sébastien continue donc sa route vers le Horn et son tour du monde mais pas sur le même navire...  Sucre poursuit seul sa dérive... Je ne peux en parler... Un article décrivant l'avarie et le sauvetage va suivre dès que possible. Merci à tous et toutes pour votre soutien. Sylvie.

La vengeance des aussières

En fouillant dans les coffres, je me suis aperçu que j'avais oublié les deux aussières de cent mètres pour m'attacher aux arbres dans les caletas patagones... Je me vois donc obligé de faire cap direct sur le Horn. Plus sérieusement, la météo étant par nature changeante, la route  Nord s'est peu à peu fermée, alors qu'une petite éclaircie apparaît au Sud.

Retombées de dépressions

Pour gagner deux jours, j'avais pensé emprunter une route plus sud et faire cap presque direct sur le Horn. Ma cellule de routage m'en a dissuadé. Trois jolies dépressions vont passer dans mon Sud les jours à venir. Il est donc urgent d'attendre. La patience est le maître mot en navigation. Je vais donc continuer plein Est sur le 46 Sud et bien regarder à droite avant de traverser vers le cap Horn. L'angle d'attaque ne va pas être terrible et j'espère ne pas me retrouver dans les canaux de Patagonie. Bien que larguer la pioche au pied du glacier Amalia ne me déplairait pas. Je risque d'enrouler Mr Horn telle la bouée de largue la plus disputée de la dernière coupe de l'America (dixit Pach). Bon, je vais pouvoir retourner à mon occupation favorite avec mon copain Nemo : regarder tomber les satellites...

Nelson - Puerto Williams Express

Déjà presque la moitié du Pacifique avalée et j'entame la partie la plus délicate du parcours : la descente vers le Cap Horn. La lecture quotidienne des gribs météo est angoissante et changeante. Pas de solution miracle, il faut avancer et prendre ce qui vient. Passés 25 nœuds de vent, la mer devient énorme. C'est plein vent arrière à surfer les déferlantes. Je me sens comme une bille de flipper, ça passe de 5 nœuds à 20 nœuds en quelques secondes... C'est comment qu'on freine ?... A part sancir, la seule chose que je risque en approchant du point Nemo, c'est de me prendre un satellite sur le coin de la figure. Cette zone la plus éloignée de toute civilisation est le cimetière de notre technologie spatiale. L'humanité aura réussi à polluer toute la planète. Bon, je vais essayer de ne pas y ajouter mon Sucre de Pastèque et passer la porte de sortie d'ici une quinzaine de jours. Le 15/01 à 18h45 : " 25 nœuds, grosse mer, c'est un peu cha

Nouvelle année Zélandaise

Cap Palliser 2019 99 jours 15500 miles Bonne année à toutes et tous. Merci pour vos encouragements et commentaires. Merci aux élèves de Bourg sur Gironde pour leurs magnifiques poèmes. L'option des détroits a pimenté cette navigation de visions éphémères de cailloux dans la nuit. Avec parfois de petites lumières qui clignotaient dessus. A la sortie de Bass Strait, j'ai dû tirer un long bord de près pour aller chercher le vent du nord de l'autre côté de l'anticyclone, pendant que les 85 concurrents de la Sydney Hobart me déboulaient dessus. Puis, nous avons effectué un long bord de débridé vers la Nouvelle Zélande. Cette position Nord me permet de profiter de l'été austral, avec des températures clémentes, voire chaudes, et d'une mer relativement plate. L'arrivée dans Cook Strait a été comme prévue, windy, comme on dit là bas et la sortie aussi. Malheureusement, je suis passé dans la nuit et je n'ai rien vu des Marlborough Sounds. J&#